Crise de l’immobilier : des agences encore offensives

D’après la nouvelle étude Xerfi-Precepta, la crise de l’immobilier va forcer les réseaux d'agences et mandataires immobiliers à adopter rapidement de nouvelles stratégies. Au-delà de la chute des transactions qui grève leurs rémunérations, la profession va en tout état de cause devoir affronter une possible remise en question de son modèle de rémunération et de ses conditions d’exercice à la suite d’un avis rendu par l’Autorité de la concurrence. Une menace à prendre au sérieux alors qu’en parallèle SeLoger, jusqu’ici réservé uniquement aux professionnels, a créé l’émoi en ouvrant son portail aux petites annonces entre particuliers.

Pour autant, si des stratégies d’adaptation s’avèrent incontournables, les professionnels de « l’entremise immobilière » disposent de nombreux atouts dans leur jeu. Contrôlant toujours la majeure partie du marché, les agences immobilières traditionnelles tiennent bon en dépit de l’essor du PAP. Et grâce à leur image, à leurs plans de communication, les marques de cet univers suscitent encore la préférence des Français qui saluent la qualité des services proposés, en particulier par rapport aux néo-agences.

Dans ce contexte, quelles stratégies vont être priorisées pour traverser la période compliquée qui s’annonce ? Quels investissements seront privilégiés en matière de numérique ? Et à quelle redistribution des cartes faut-il s’attendre à moyen terme ? C’est au travers de l’étude de nombreux exemples et cas concrets que les experts de Xerfi ont dégagé les principales stratégies de croissance qui s’offrent aux intermédiaires de l’immobilier à l’heure de la crise. Quatre axes se dessinent :

- D’abord, l’extension des réseaux et de la couverture géographique des intermédiaires. Malgré la crise et la fermeture de certaines agences, les réseaux se développent, en particulier ceux des leaders, comme l’atteste les récents rachats réalisés par Human Immobilier. L’objectif est alors de gagner des parts de marché par croissance externe.
- Deuxième axe analysé dans l’étude, l’élargissement et l’enrichissement de l’offre de service. Tel est le cas de IAD qui se diversifie dans l’immobilier neuf et dans l’investissement locatif.
- La digitalisation de l’activité et de l’offre constitue le troisième axe de développement des intermédiaires de l’immobilier. S’appuyant sur des outils comme la visite 3D, le marketing digital ou la digitalisation des états des lieux, cette solutions sont adoptées par les principaux acteurs du marché, à l’image de Orpi et de son association sur la durée avec SweepBright, un éditeur de logiciels nouvelle génération.
- Enfin, les intermédiaires investissent pour améliorer leur notoriété et leur image de marque. Et c’est en particulier par le biais des réseaux sociaux et de campagnes de communication que s’incarne cette politique, à l’instar des initiatives récentes de Guy Hoquet ou de Propriétés-privées.com.

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