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Les nouveaux entrants brisent les codes de la formation professionnelle

AVIS D'EXPERT | Alexis Jouan | Publié le 20 Septembre 2021

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Comment la loi « Avenir professionnel » a-t-elle transformé le marché de la formation professionnelle ?

La loi « Avenir professionnel » a refondu le système de la formation professionnelle en France et conforté juridiquement l’essor du digital learning. Dans le même temps, la crise sanitaire a précipité le déploiement de la formation numérique, la majorité des organismes de formation (OF) ayant basculé dans l’urgence en distanciel. Cette évolution contrainte s’est révélée globalement concluante et a légitimé la formation à distance auprès des OF, des clients, des apprenants et des financeurs (comme les OPCO). A tel point que le plan de relance du gouvernement a prévu une enveloppe de 360 millions d’euros pour digitaliser l’appareil de formation répartis entre les contenus pédagogiques (200 millions) et leur mise en place (160 millions). La dépense nationale en formation professionnelle continue et apprentissage (hors dépenses directes des entreprises) s’est élevée à environ 25 milliards d’euros en 2020, selon notre estimation. Avec le passage forcé en distanciel pendant les périodes de confinement et les capacités limitées par la distanciation physique, le volume de prestations des OF s’est en toute logique contracté. Leur chiffre d’affaires a ainsi chuté de 14% en 2020, d’après nos calculs. Même si des risques pèsent sur le financement, les moteurs structurels permettront de retrouver une dynamique positive. La dépense nationale de formation devrait ainsi atteindre 27,7 milliards d’euros à l’horizon 2024 tandis que le chiffre d’affaires des organismes de formation devrait croître de 5,6% par an sur la période, selon nos prévisions. Les besoins des organisations sont en effet importants pour développer les compétences internes susceptibles de conduire la transformation numérique et la transition écologique. A notre avis, le segment BtoC, avec le compte personnel de formation (CPF), et l’apprentissage seront les deux grands relais de croissance du secteur.

 

Quelle est la structure concurrentielle du secteur ?

Le secteur de la formation professionnelle compte quelques 67 000 OF. Fragmenté, il est également assez concentré puisque 1% des organismes dont le chiffre d’affaires dépasse trois millions d’euros réalise près de 47% des 15,4 milliards d’euros de chiffre d’affaires sectoriel. Dit autrement, les opérateurs privés à but lucratif trustent plus de la moitié de l’activité du secteur. Les spécialistes de la formation professionnelle relèvent de quatre statuts sur le plan juridique : les acteurs privés à but lucratif (Cegos, Demos…), les organismes privés à but non lucratif (Aftral, CESI, Promotrans…), les organismes publics (Afpa, Cnam, Cned…) et les formateurs individuels. On peut également effectuer une distinction stratégique des OF selon le public visé et le degré de spécialisation. Les OF privés, plutôt généralistes, ciblent surtout les cadres quand leurs homologues publics forment surtout les demandeurs d’emploi, les ouvriers et les professions intermédiaires. Ces acteurs côtoient des spécialistes métier, des spécialistes des langues ou de la qualification-certification. Sans oublier les centres de formation interne des grandes entreprises (Campus Veolia par exemple) et les centres de formation d’apprentis (CFA) d’entreprises qui se sont multipliés depuis la réforme (plus d’une cinquantaine créée ou en projet en 2021). Les spécialistes du e-learning regroupent différents profils allant des plateformes qui proposent des parcours diplômants et des cours en ligne (Openclassrooms par exemple) aux géants du numérique (Linkedin Learning), en passant par les concepteurs et diffuseurs de MOOC (comme Fun-MOOC) qui se sont diversifiés vers la formation professionnelle et le BtoB.

Comment ces nouveaux entrants remodèlent-ils le marché ?

Les spécialistes de la formation à distance sont sans conteste les grands vainqueurs de la crise. Ils ont de fait recruté de nouveaux utilisateurs. La révolution numérique a en effet amené de nouveaux entrants à s’intéresser à cet univers avec la volonté de se différencier des OF existants et de briser les codes classiques de la formation. Une partie de ces acteurs peut également dispenser ses formations en présentiel, à l’image de l’école de code Le Wagon doté d’un réseau de 45 campus en France et à l’étranger. Les nouveaux entrants incluent les géants du web, comme indiqué précédemment. Ces acteurs disruptifs ont trois cartes en main de nature à refaçonner le marché. Nés dans le milieu de la tech, ils disposent d’abord d’un pouvoir d’innovation certain. Ensuite, ils ont un véritable pouvoir d’attraction, en raison de leur capacité à drainer de l’audience et à fédérer une communauté autour de leur marque. Enfin, ils structurent le marché (directement et indirectement) car ils réussissent à constituer des écosystèmes d’affaires en s’entourant de partenaires qui leur apportent des ressources complémentaires. A titre d’exemple, après avoir noué un partenariat stratégique, Le Wagon et IESEG ont lancé un MBA en leadership et code.

POUR APPROFONDIR LE SUJET
Le marché de la formation professionnelle

Quelles perspectives de croissance pour 2026 ? Quelles stratégies privilégier à l’heure de la baisse des financements publics ?

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Collaborateur de Xerfi depuis 2019, Alexis Jouan est directeur d'études et expert dans les services aux entreprises. Il est titulaire d’un master en stratégie et finance d'entreprise de Sciences Po Strabourg.

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