
AVIS D'EXPERT | Vincent Desruelles | Publié le 09 Décembre 2020
ImmobilierServices aux entreprisesA l’instar de nombreux acteurs d’autres secteurs, les entreprises du facility management n’ont pas échappé à la crise. Leur chiffre d’affaires devrait ainsi s’inscrire en repli de 4% en 2020 avant de rebondir de 3% en 2021, selon nos prévisions. Une évolution inédite dans la période récente pour un marché structurellement en phase d’expansion. Pendant la crise, les FMers ont cherché à adapter leur offre et leur organisation au contexte de crise, en procédant à des redéploiements d’effectifs des secteurs à l’arrêt (comme par exemple l’aérien) vers ceux dont les besoins ont augmenté pendant le confinement (santé ou agroalimentaire notamment). Cela a été entre autres le cas pour Sodexo ou Elior. Ils ont également repensé leurs offres pour s’adapter aux besoins en matière sanitaire : nouvelles règles pour la restauration collective, solutions de dépistage thermique de la fièvre, formules de nettoyage intensif… Ils ont aussi accompagné les donneurs d’ordre pour la mise en place de protocole de retour au bureau. Ces prochains mois, ils vont toutefois devoir composer avec des entreprises clientes durablement fragilisées, comme dans l’automobile ou l’aéronautique. Négociation de contrats à la baisse et diminution des prises de nouvelles surfaces seront également d’actualité. Sous réserve de clarifier leur promesse de valeur, les FMers pourraient en profiter du mouvement de fond en matière d’externalisation des fonctions non stratégiques de l’entreprise. Leur capacité à répondre à des enjeux ESG (environnementaux, sociétaux et de gouvernance) en matière de contrôle des consommations d’énergie et de prise en compte de la qualité de vie au travail sera enfin déterminante. En substance, les capacités de pilotage des FMers ont été challengées pendant le confinement. Et ceux qui ont réussi à passer ce cap avec succès, à travers une gestion optimale des interventions des ouvrants et prestataires, ont sans doute marqué des points. En clair, le facility management a gagné en visibilité sous l’effet de la crise.
Les FMers pourront compter sur des revenus récurrents issus de contrats pluriannuels. Les acteurs sont par ailleurs bien placés pour répondre à la forte demande de réduction de coûts de leurs donneurs d’ordre, via l’externalisation. Mais les mutations accélérées du monde du travail et des organisations des entreprises imposent de faire évoluer l’offre. Celles-ci pourraient également consolider la place des leaders (comme Vinci Facilities, Engie ou encore Sodexo) sur ce marché déjà concentré. Des opportunités de rachat pourraient en effet émerger. Les mutations de la demande favoriseront les acteurs de taille importante, en mesure de proposer davantage de flexibilité contractuelle et qui ont pris le virage du workplace management. Les investissements à consentir dans le cadre de la performance énergétique joueront aussi en faveur des grands groupes. Dans ce domaine, les spécialistes du multitechnique comme Dalkia et Spie Facilities conservent pour l’instant une longueur d’avance, surtout pour des bâtiments industriels complexes.
Les stratégies de croissance des acteurs du facility management ont consisté ces dernières années à élargir l’offre en direction des occupants afin d’améliorer la qualité de vie au travail mais aussi dans le cadre de l’excellence environnementale et le contrôle des consommations énergétiques. Ces stratégies reposent sur un usage étendu des outils numériques. En parallèle, les FMers ont aussi misé sur une politique soutenue de croissance externe, en particulier à l’international, qui pourrait cependant être remise en cause en raison de la crise. Le renforcement des engagements RSE ou encore la communication institutionnelle autour du métier sont également au programme. Le développement des services aux occupants (à l’exception des mesures sanitaires) pourraient en revanche être mis sur pause, la crise obligeant à procéder à des arbitrages en matière d’investissement. En revanche, la chasse aux coûts des donneurs d’ordre pourrait être sources d’opportunités pour les FMers puisque la réduction des coûts est l’une de leur promesse phare. De ce point de vue, elle constitue un véritable argument de fidélisation et d’acquisition clients.
Quelles perspectives pour l’activité et le jeu concurrentiel face aux mutations de l’environnement de travail et à l’inflation ?
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