

FIL D'INFO - LE BLOG DES SECTEURS
L’environnement favorable de 2011 à 2019 s’était traduit par de nombreux investissements capacitaires (bière, cognac notamment) et une hausse significative des effectifs salariés dans l’industrie des boissons (+1,8% par an sur la période pour atteindre près de 35 000 salariés en 2019). Mais face à l’assèchement de la demande, les effectifs du secteur ont ensuite reculé de 0,5% en 2020. S’il s’agit d’une première depuis 10 ans, cette baisse demeure relativement limitée au regard de la chute de l’activité, et ce sont surtout les intérimaires et les contrats courts qui ont fait office de variable d’ajustement. En effet, les dispositifs de soutien de l’État (chômage partiel notamment) ont pour l’heure permis de limiter la casse. La baisse des effectifs salariés devrait toutefois s’accentuer en 2021 (-1,5%). Impactées par la crise, les entreprises ont tendance à réduire la voilure, et les annonces de plans sociaux se sont multipliées ces derniers mois. À titre d’exemple, Nestlé a annoncé en octobre 2020 la suppression de 250 postes d'ici 2024 dans l'usine Perrier de Vergèze (30). Déjà surreprésentés dans le secteur, les contrats courts et l’intérim devraient peser encore davantage à l’avenir, permettant ainsi aux entreprises de répondre aux exigences de flexibilité.
Le secteur des boissons se caractérise par des rémunérations particulièrement avantageuses. En effet, les bas salaires y sont sous représentés : seulement 12% des salariés touchent moins de 20 000 € annuels nets, contre 22,5% dans l’industrie manufacturière. Par ailleurs, toutes les catégories socio-professionnelles disposent de rémunérations en moyenne plus élevées que leurs homologues évoluant dans d’autres secteurs d’activité. Au final, si d’importants écarts subsistent entre les actifs évoluant dans les secteurs de la production d’eaux en bouteille, de champagne, de BRSA et de bière, et ceux exerçant dans les secteurs du vin et du cidre, avec un salaire net annuel moyen de 33,8 K€, l’industrie des boissons se situe à la 25e place (sur 82) dans le classement des secteurs les plus rémunérateurs, très loin devant les industries alimentaires (hors boissons). En 2020, le salaire mensuel de base a augmenté de 2,0% dans le secteur d’après les estimations de Xerfi, un niveau beaucoup plus important que l’inflation et que l’augmentation du SMIC (+1,2%). La nouvelle revalorisation du SMIC au premier janvier 2021 (+0,99%) laisse par ailleurs présager une hausse légèrement supérieure dans le secteur des boissons.
Avec des salaires élevés et une population active plus jeune que la moyenne (23% des actifs ont moins de 30 ans contre 17% dans l’industrie manufacturière), la gestion de la masse salariale constitue un défi de taille pour certaines entreprises du secteur. C’est notamment le cas pour les spécialistes des eaux en bouteille. Déjà en 2004, évoquant une masse salariale trop élevée (un ouvrier gagne 38k€ nets par an dans le secteur des eaux en bouteille, contre 21,3 K€ en moyenne dans le reste de l’économie) et une productivité médiocre, Nestlé Waters avait menacé de délocaliser la production de Perrier. Aujourd’hui, après de nombreux plans sociaux d’envergure (2013,2014, 2016,2019), le dernier ayant été annoncé en octobre 2020, le groupe suisse mise également sur la modernisation et l’automatisation de ses équipements. En décembre 2020, le groupe a notamment investi 17 M€ dans une ligne de production aseptique à Vittel. Un investissement qui doit s'accompagner d'une réorganisation des postes de travail avec pour objectif le départ de 55 personnes en retraite anticipée.
CONJONCTURE
CONJONCTURELa poussée inflationniste post-Covid avait vocation à s’autocorriger et le fait que l’épisode en cours ait une durée anormalement longue n’est pas surprenant en soi car [...]
20/04/2022CONJONCTURE
CONJONCTURE Alors même qu’au troisième trimestre 2021 l’économie était tout juste revenue à son niveau de fin 2019, les effectifs salariés surplombaient déjà de 270 000 [...]
06/04/2022VIDÉO
VIDÉOL’accélération de la reprise économique a mis le marché du travail sous haute tension en 2021. D’après l’étude Xerfi Observatoire menée auprès de plus de 700 [...]
21/03/2022CONFIRMATION D’AJOUT AU PANIER
xNotre équipe met tout en œuvre pour vous répondre dans les plus brefs délais.
STOCKAGE DE VOS DONNÉES
Le groupe Xerfi utilise et stocke des informations non sensibles (par exemple : adresses IP, données de navigation, identifiants) obtenues par le dépôt de cookies ou technologie équivalente sur votre appareil. L’utilisation de ces données nous permet de mesurer notre audience et de vous proposer des fonctionnalités et des contenus personnalisés.
Les données stockées par Xerfi ne sont en aucun cas partagées avec des partenaires ou revendues à des tiers à des fins publicitaires. Vous pouvez librement donner, refuser ou retirer à tout moment votre consentement en accédant à notre page de gestion des cookies.
xPERSONNALISEZ LE STOCKAGE DE VOS DONNÉES
Vous pouvez librement et à tout moment modifier votre consentement en accédant à notre outil de paramétrage des cookies.