Une vidéo présentée par Philippe Gattet
La crise aura eu raison des ventes d’occasion dans le commerce de détail. La fermeture des boutiques spécialisées sur ce créneau durant 12 semaines a entraîné une chute de leur chiffre d’affaires de 15% en moyenne en 2020 selon l’étude Xerfi Precepta. La situation a été encore plus compliquée pour les brocantes et vide-greniers qui attirent traditionnellement plusieurs milliers de visiteurs. Toutefois, le marché de l’occasion repartira très vite de l’avant dynamisé par les effets de la crise économique : avec un pouvoir d’achats sous pression, les ménages se tourneront largement vers les petits prix, et donc vers des biens d’occasion. Le confinement a par ailleurs été vécu par certains comme une expérience de « déconsommation » forcée, favorisant le réemploi et l’économie circulaire. La crise a aussi fait franchir un nouveau palier aux achats en ligne et a fortiori aux produits d’occasion promus par des modèles d’affaires à succès comme Leboncoin ou Vinted.
Il sera aussi à l’avenir de plus en plus simple d’accéder à une offre de seconde main en magasin, un facteur qui soutiendra mécaniquement la demande. En effet, de nombreuses enseignes de biens neufs, de tous univers tels Ikea, Kiabi, Decathlon ou Oxybul ont déjà lancé des expérimentations. Ces dernières cherchent à profiter du phénomène et à retenir leur clientèle en quête de petits prix. Mais le développement d’une offre de produits d’occasion n’est pas un choix stratégique anodin pour un détaillant de produits neufs. Il expose notamment au risque d’écorner son image de marque, de cannibaliser une partie de ses ventes de produits neufs ou encore d’accentuer les pressions tarifaires en modifiant durablement les prix de référence des clients. Plus récemment, tous les groupes de la grande distribution alimentaire ou presque sont passés à l’offensive. Ils ont pour cela opté pour des partenariats avec des spécialistes de la seconde main comme Cash Converters ou Patatam pour limiter leurs investissements et leur prise de risque. Autrement dit, ces spécialistes de l’achat-vente ont d’une certaine manière l’opportunité de mettre directement la main sur une partie du chiffre d’affaires généré par ces nouveaux entrants.
Sur la Toile, de loin le principal canal de vente de biens d’occasion, la concurrence ne cesse également de se durcir, à l’heure où une multitude d’acteurs entendent se faire une place en tant que tiers de confiance aux côtés de Leboncoin ou Vinted. Dans cette optique, les marketplaces généralistes pourraient tenter de tirer profit de la croissance du marché en séduisant davantage de vendeurs particuliers. C’est notamment l’un des axes de développement de Rakuten, dont les ventes CtoC génèrent déjà environ 30% de son activité. Cdiscount et La Redoute ont de leur côté lancé leur propre plateforme CtoC dédiée aux produits d’occasion, respectivement Cdiscount Occasion et La Reboucle. À l’inverse, Vinted pourrait envisager d’ouvrir sa plateforme aux professionnels, dans le but de valoriser son audience auprès des marques ou enseignes qui souhaiteraient se lancer dans la vente en ligne d’articles de mode de seconde main. Cela lui permettrait également d’élargir son offre d’occasion à d’autres catégories de produits, à l’image des smartphones et des équipements électroniques reconditionnés.
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