Les énergies hydrauliques et marines : un nouvel eldorado ?

La filière des nouvelles énergies marines franchit un cap selon la nouvelle étude Xerfi Precepta. En effet, deux grands projets hydrauliens ont été relancés dans la zone géographique du raz Blanchard, et un premier démonstrateur d’énergie osmotique est annoncé dans le delta du Rhône d’ici fin 2023. Mais rien n’aurait été possible sans la pugnacité de start-up tricolores, le soutien du capital investissement et l’appui de géants comme EDF.

Pour autant, malgré les besoins en matière d’énergies renouvelables, ce marché peut-il faire figure de nouvel eldorado ? La filière française doit encore se reconstruire à la suite de la fermeture du site de production d’équipements hydrauliques de Grenoble. Dans le même temps, la concurrence internationale s’accélère sur la plupart des segments clés comme par exemple les turbines ou les vannes. La France est de surcroît distancée en matière d’hydrolien, notamment par le Royaume-Uni et ses grands parcs. Sur le plan économique, les perspectives s’annoncent incertaines. Outre la maturité de l’hydraulique traditionnel, la multiplication des sécheresses menace la viabilité des sites.

Dans ce contexte, quelles sont les réelles perspectives des énergies hydrauliques et marines à court et moyen termes en France ? Comment évoluent les marges des exploitants et leur business model ? Et quelles sont les stratégies des acteurs pour créer les conditions de leur réussite commerciale future ? Pour lever le voile sur ces problématiques, les experts de Xerfi ont analysé les stratégies de développement des différents acteurs de la filière:

• D’abord, les équipementiers innovent avec pour objectifs l’amélioration de la performance de leurs équipements ou encore la réduction de leur empreinte environnementale. Citons les exemples d’Heliogreen Technologies et de Turbiwatt, qui investissent dans de nouvelles turbines hydrauliques. Les équipementiers misent également sur l’internationalisation de leur activité à l’instar de MJ2 Technologies.
• 2e profil d’acteurs, les exploitants. Il cherchent à augmenter leurs capacités de production en faisant l’acquisition de centrales en France, à l’image d’Hydrocop, ou en remportant de nouveaux contrats à l’international.
• Terminons par les acteurs des nouvelles énergies hydrauliques et marines. Les spécialistes  de l’hydrolien marin déploient des fermes pilotes, notamment dans la région du raz Blanchard. Concernant les acteurs de l’énergie osmotique, ils recourent aux levées de fonds pour tester de premiers démonstrateurs comme Sweetch Energy. Enfin, de premiers lancements d’essais en mer d’unités houlomotrices ont lieu à l’image de celles de Seaturns et de SMB Offshore.

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