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Le recours aux pièces détachées reconditionnées s’accélère dans l’automobile

AVIS D'EXPERT | Benoit Samarcq | Publié le 10 Mars 2023

ConstructionEnergie et environnement



Le marché des pièces détachées reconditionnées dans l’automobile a le pied sur l’accélérateur. Un recours à la seconde main qui s’explique par la hausse du prix des pièces neuves et l’allongement des délais d’approvisionnement. En parallèle, les pouvoirs publics et les assureurs encouragent la pratique. Dans ce contexte, c’est toute une filière du réemploi qui se structure avec l'émergence de marketplaces spécialisées et la création de filiales dédiées par les grands noms de l’après-vente.

Encore marginale, l'utilisation de pièces de réemploi dans la réparation automobile se généralise peu à peu. Au premier trimestre 2022, 3,8% des pièces de rechange utilisées suite à un sinistre étaient d'occasion, contre 3% en 2020. Plusieurs facteurs soutiennent cette dynamique, à commencer par l'inflation des prix des pièces qui a augmenté encore la compétitivité prix des pièces de réemploi. Dans le même temps, l'allongement des délais d'approvisionnement en pièces détachées neuves incite les professionnels de l'après-vente automobile à se tourner vers la seconde main pour être livrés plus rapidement. À plus long terme, le vieillissement du parc automobile est propice à l'essor du marché des pièces de seconde main. Collectées sur les véhicules hors d'usage (VHU), ces dernières sont de fait surtout disponibles pour les modèles les plus anciens.

 

Pouvoirs publics et assureurs à la manœuvre pour la seconde main

Les pouvoirs publics et les assureurs encouragent également le réemploi des pièces de rechange. Pour privilégier le recours aux pièces reconditionnées, la loi impose depuis 2017 aux garagistes d'informer leurs clients sur la possibilité d'utiliser des pièces d’occasion pour réparer leur voiture. Cette obligation porte sur les pièces de carrosserie amovibles, de garnissage intérieur et sellerie, de vitrage non collé, les pièces optiques, mécaniques et électroniques. De leur côté, les assureurs ont tout intérêt au développement de cette filière afin de limiter leurs frais d'indemnisation. C’est le sens des campagnes de sensibilisation auprès de leurs assurés et/ou sociétaires. Certaines vont encore plus loin en se fixant des objectifs à atteindre en termes de taux d'usage des pièces de seconde main dans le cadre des réparations prises en charge.

 

La filière du réemploi se structure

Les pièces automobiles d’occasion sont fournies par les quelques 1 600 centres de traitement des véhicules hors d'usage agréés par l'État (en clair, les casses automobiles). Pour faciliter la mise en relation entre l'offre et la demande, plusieurs marketplaces spécialisées ont ainsi émergé ces dernières années, à l'image notamment de FRPA, Opisto, Reparcar ou encore Ovoko. Alliance Automotive Group, l'un des leaders de l'après-vente automobile, a quant à lui créé une filiale dédiée en 2017, Back2Car. Elle exploite actuellement directement six centres de traitement des VHU et compte industrialiser son processus de reconditionnement des pièces automobiles. À court terme, Back2Car a prévu d'ouvrir quatre centres de traitement agréés supplémentaires en France. Cette dynamique devrait se poursuivre avec l'ambition de mailler l'ensemble du territoire national avec 15 centres d'ici fin 2025.

 

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Après avoir été chargé de développement économique en collectivité territoriale, Benoît Samarcq a rejoint Xerfi en 2017. Il est spécialisé dans la distribution BtoC (alimentaire et non alimentaire) en tant que directeur d'études. Benoît Samarcq est titulaire d'un Master en droit, économie et gestion à l'IAE de Lyon 3.

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