Marché des piscines : fin de l’âge d’or ?

Une parenthèse dorée se referme pour les professionnels de la piscine. Et l'heure est à l'ajustement des stratégies. Longtemps soutenues par des ménages séduits par une offre de plus en plus accessible, en particulier grâce aux gammes « hors-sol », les ventes font désormais marche arrière. Pire encore, notre étude indique une contraction des marges, que ce soit pour les piscinistes indépendants ou concessionnaires.

Et d’après la dernière étude Xerfi Precepta, l'horizon à deux ans s’avère préoccupant. La crise dans l'immobilier et la construction de maisons individuelles pourrait perdurer, sans signe tangible de baisse des taux d'intérêt. Les ménages, pour leur part, subissent une augmentation du coût des crédits, incitant certains à différer leurs projets face à une inflation persistante. Et bien que la piscine reste un rêve pour de nombreux Français, les préoccupations écologiques concernant la disponibilité de l'eau et les restrictions liées à la sécheresse les incitent à la prudence.

Dans ce contexte, comment les piscinistes peuvent-ils s’adapter à cette nouvelle donne ? Comment intègrent-ils les enjeux écologiques et de sécurité à leur modèle ? Et quelles perspectives se dessinent pour le marché d’ici 2025 ? En réponse à ces questions, l’étude de nombreux cas par les experts de Xerfi a permis de révéler les principales logiques de développement s’offrant aux acteurs du marché de la piscine. Cinq stratégies sont à l’œuvre.

• Première d’entre elles, la conquête de nouvelles zones géographiques. L’heure est à l’expansion des réseaux en France et à l’international, à l’instar de Piscine Provence Polyester qui étend sa couverture européenne grâce à son réseau de partenaires.
• Deuxième stratégie, l’élargissement de l’offre et de la clientèle. L’on assiste à un renforcement sur les segments touchant à la rénovation et à l’entretien-maintenance ainsi qu’au développement de nouvelles gammes de produit tels que les mini-piscines, les plages immergées ou les équipements autonomes. Dans le même temps, les opérations commerciales se digitalisent et les campagnes de communication se multiplient au même titre que les partenariats commerciaux, comme en atteste la stratégie initiée par Piscinelle.
• Le développement durable et la sécurité constituent la troisième des stratégies à l’œuvre. Energie solaire, circuits courts, économie circulaire… Du process de production jusqu’aux solutions techniques, en passant par l’image des entreprises, le « verdissement » généralisé est en marche. Simultanément, la sécurité est mise en avant par de multiples campagnes de prévention de la noyade.
• Quatrième stratégie analysée dans l’étude, celle des investissements « capacitaires », tant dans l’outil de production, que dans la logistique ou les RH.
• Enfin, dernière thématique analysée, celle du financement de la croissance. Levées de fonds et restructurations du capital étaient ainsi encore récemment toujours d’actualité…

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