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Le privé au chevet de la santé

AVIS D'EXPERT | Alexandre Boulegue | Publié le 05 Décembre 2022

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La privatisation touche tous les métiers de la santé

Lentement mais sûrement, l’offre de santé se privatise. Il est vrai qu’entre l’essor de l’exercice regroupé, le virage ambulatoire et les nouveaux besoins des seniors, l’offre de soins se transforme à vitesse grand V dans l’Hexagone. Une transformation qui recèle de véritables opportunités de croissance pour les opérateurs privés. Cette privatisation de l’offre de santé touche la plupart des métiers, des activités hospitalières aux pharmacies, en passant par les centres de santé ou l’accompagnement à domicile. L’effet taille et l’effet groupe sont à l’évidence les deux principaux leviers actionnés par les groupes privés pour alimenter leur croissance. Dans ce contexte émerge un nombre toujours plus important de « géants intégrés » à l’instar des groupes de cliniques, qui s’immiscent dans les soins de proximité, ou ceux du grand âge, dans les services à domicile et les résidences services seniors (RSS).

 

Plusieurs obstacles à surmonter

Pour l’heure, la stratégie d’intégration des métiers du secteur privé commercial peut buter sur des caractéristiques et modèles économiques peu attractifs. C’est entre autres le cas des SAAD ou des services de soins d’infirmiers à domicile (SSIAD), victimes notamment d’un défaut de valorisation. Précisons que ces anomalies sont au cœur des enjeux des réformes en cours de ces services dont la création des services autonomie à domicile (SAD) avant fin juin 2023 constituera le point d’orgue. Soit autant d’éléments susceptibles de faire évoluer les acteurs privés à l’avenir. La rationalisation systémique et aveugle des coûts constitue l’autre obstacle au développement des acteurs privés dans l’offre de santé. Des manquements graves en matière de qualité ont ainsi sérieusement fragilisé ces derniers mois les EHPAD et les centres dentaires, notamment après les scandales Orpea et Proxidentaire tant aux yeux des patients, résidents et aidants qu’aux yeux des autorités de tutelle et pouvoirs publics.

  

Un repli du secteur public hospitalier freiné ?

Le secteur public hospitalier s’est péniblement relevé en 2021 de la crise sanitaire, affichant un niveau d’activité en volume inférieur à celui de 2019. L’hôpital public reste en proie à de profondes restructurations et réorganisations symbolisées par une rationalisation des capacités hospitalières qui dépasse le cadre du virage ambulatoire et une montée en puissance poussive des GHT (groupements hospitaliers de territoire). A l’opposé, le secteur privé a renoué dès 2021 avec des niveaux d’activité conformes à 2019. Engagé dans une démarche très avancée de substitution de capacités en hospitalisation complète par des places d’hospitalisation partielle, il poursuit son développement soutenu dans les activités de moyen séjour. Le secteur public hospitalier n’a pas encore atteint le niveau de maturité organisationnelle et d’efficience des grands groupes de santé privés. Si la tâche est autrement plus ardue que pour ces groupes, les ajustements attendus d’ici 2024 au niveau des GHT doivent permettre au secteur public de freiner un repli qui offre à un secteur privé mature et dynamique l’opportunité de renforcer ses parts de marché dans de nombreux domaines et territoires.

 

POUR APPROFONDIR LE SUJET
La privatisation de l'offre de santé : stratégies des groupes privés

Quelles opportunités face à la transformation de l’offre de soins à l’hôpital, en ville et sur le segment des seniors ?

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Alexandre Boulègue est directeur du bureau d’études Xerfi Intelligence Stratégique, qui produit chaque année plus de 1000 études sur la conjoncture et les performances des entreprises de l’ensemble des secteurs de l’économie française. Il est également rédacteur en chef de la lettre d’information mensuelle sur la conjoncture Xerfi Prévisis.

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