

FIL D'INFO - LE BLOG DES SECTEURS
La chimie française a accusé une baisse de production de près de 10% en 2020. La plupart des segments ont été touchés par la crise sanitaire, un grand nombre de produits formulés entrant directement comme intermédiaires dans les cycles de production de leurs clients. L’assèchement des débouchés à l’export a pénalisé la filière parfum-cosmétique tandis que les difficultés dans l’automobile et l’aéronautique ont affecté les revenus des fournisseurs de peintures et de colles de spécialité. Le 1er confinement a généré d’importants retards sur les chantiers du BTP qui n’ont pas été rattrapés au cours des mois suivants, de quoi réduire les volumes consommés en chimie des matériaux. Certes, la quasi-totalité des usines chimiques a continué à tourner malgré la crise, notamment pour produire en masse des gels hydroalcooliques, mais sans compenser les pertes.
Dans ce contexte, le nombre de salariés de l’industrie chimique française s’est stabilisé durant l’exercice 2020. Les opérateurs du secteur ont eu recours aux mesures de chômage partiel mis en place par l’État. Ils ont préféré s’ajuster en taillant prioritairement dans leurs intérimaires. Certains acteurs ont par ailleurs profité de la crise pour développer leur activité, à l’instar de NG Biotech. Spécialisée dans les tests médicaux rapides, la société a ouvert une seconde usine en Bretagne, créant ainsi une quarantaine d’emplois. Toutefois, de nombreux opérateurs ont procédé à d’importantes restructurations. C’est notamment le cas des géants mondiaux Chevron et ExxonMobil. Ce dernier a par exemple annoncé la suppression de 190/240 emplois en France, d'ici fin 2021, dont plus d’une cinquantaine concerne le site de Notre-Dame-de-Gravenchon (76). Les difficultés rencontrées par de nombreuses entreprises se répercuteront sur les effectifs de la filière chimique qui, in fine, reculeront de 2% en 2021.
Entre 2004 et 2019, le salaire mensuel de base des actifs de l’industrie chimique a augmenté en moyenne de 2,2% par an, un rythme de croissance supérieur à celui observé dans l’ensemble de l’économie (+2%). Malgré le contexte économique dégradé, les salaires ont été revus à la hausse en 2020 (+1,6% sur un an). Les revalorisations salariales ont été accordées en début d’année, avant que la crise commence. Si sa progression reste supérieure à l’inflation, le salaire mensuel de base de la filière chimique s’appréciera à un rythme modéré en 2021 et 2022 (+1,3% et +1,5%). Cela n’empêchera pas le secteur de proposer des salaires attractifs. En effet, le salaire net annuel moyen de l’industrie chimique était de 38,1 K€ en 2015, soit un niveau nettement supérieur à l’ensemble de l’économie (28,4 K€). Cette supériorité est par ailleurs valable à tous les échelons. En effet, les industriels de la chimie proposent une rémunération supérieure à la moyenne de l’ensemble de l’économie sur chaque catégorie socioprofessionnelle. CSP la plus importante du secteur (38,7% des actifs sectoriels), les professions intermédiaires touchaient ainsi 22% de plus que la moyenne de la CSP dans l’Hexagone.
La crise sanitaire apparue à la suite de la pandémie de la Covid-19 n’a pas eu que des conséquences défavorables sur le tissu industriel français. Au sein de la filière chimique, elle a en effet été l’occasion pour certains acteurs d’accélérer leur développement. C’est notamment le cas de Seqens. Spécialisée dans la fabrication de solvants oxygénés, l’entreprise nationale a procédé récemment à d’importants investissements pour mettre en place sur son site de Roussillon (38), une seconde usine de production d’alcool isopropylique (IPA), utilisé dans les formulations des solutions hydroalcooliques. Opérationnel en 2021, l’opération doit permettre à Seqens d’augmenter sa production annuelle mondiale de plus de 70%.
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